« Les conseils d'administration des universités de Haute-Alsace et de Strasbourg s'engagent à mettre en œuvre le rattachement de l'Université de Haute-Alsace à l'Université de Strasbourg au 1er janvier 2013.
Dans ce but, ils entreprennent la rédaction d'une convention de rattachement, qui fera l'objet d'un vote au plus tard le 1er mars 2012, définissant les modalités d'un rapprochement ambitieux des deux universités sur les plans de la formation, de la recherche et de l'administration.»
Ce sont là les termes précis de la résolution adoptée par les instances délibératives des deux universités réunies le 10 mai dernier pour une séance commune. Cette séance a permis, avant d'aboutir au vote de cette résolution, l'expression d'opinions diverses, hétérogènes parfois, mais toutes porteuses de sens et de motivation. La qualité et la sérénité du débat ont été remarquables et ont amorcé une dynamique positive et constructive. L'idée de fusion, à laquelle je suis personnellement attaché car elle serait la garantie d'un véritable projet structurant pour l'enseignement supérieur et la recherche en Alsace, a été évoquée. À cette étape du processus, cette question a fait l'objet d'un débat et de prises de positions encore diversifiées, mais elle reviendra bien sûr sur le tapis à des phases ultérieures du processus..
Ce qui importe à présent, et cela a été discuté et acté au cours de cette même séance, ce sont les modalités selon lesquelles va se construire le contenu stratégique et opérationnel du rattachement, et qui sera décrit dans une convention. Ces modalités vont concrétiser une approche « bottom-up » qui fera intervenir tous les cercles d'acteurs de la communauté universitaire. Dans ce processus, un rôle prédominant est donné aux instances consultatives et délibératives : les CS, les CEVU et les CA. Dans le même temps, les composantes, les laboratoires, les services ont désormais toute légitimité pour se réunir et débattre des questions les concernant. Ainsi, la réponse à la question « Que peut représenter ce rattachement de l'Université de Haute-Alsace à l'Université de Strasbourg ? » sera apportée par l'ensemble des acteurs. Elle conduira les uns et les autres à s'interroger sur la façon dont l'Université de Haute-Alsace va pouvoir s'intégrer, se construire et apporter des éléments d'évolution à l'Université de Strasbourg et réciproquement.
Pour accompagner cette réflexion et apporter un appui logistique, une cellule de coordination va être créée. Elle bénéficiera de moyens dédiés, notamment humains, avec la désignation d'un chef de projet. Tout en fournissant un cadre méthodologique et des outils facilitant les échanges, elle sera le lieu de rassemblement et de mise en cohérence des éléments de construction émanant des acteurs. N'étant pas une cellule de pilotage, son rôle se limitera au périmètre qui vient d'être décrit. L'instruction des propositions et leur validation reviendra bien entendu aux deux Bureaux et aux instances concernées.
Rattachement rime avec changement, c'est une véritable évolution stratégique. Ces changements ne sauraient être superficiels, ils seront forcément profonds et durables. Ils seront la traduction de notre stratégie et de notre projet pour l'avenir, mais surtout l'expression de notre désir de travailler ensemble à un grand projet pour l'Alsace.
Alain Beretz, président de l'Université de Strasbourg
La Direction des ressources humaines et le Service de la vie universitaire, via sa Mission handicap ont décidé de dresser le portrait des personnels handicapés de l'Université de Strasbourg sous forme de BD photos. Le premier numéro vient de paraître.
« Cette action permet de partir d'un cas personnel pour arriver à des informations générales sur le handicap que les gens ne liraient pas forcément sous une forme plus institutionnelle ». L'action dont parle Clément Beylet, responsable administratif et financier du SPACS, est une initiative menée conjointement par la Direction des ressources humaines (DRH) et le Service de la vie universitaire (SVU - Mission handicap) sur les personnels handicapés de l'université. Il s'agit de brosser des portraits originaux des personnes en situation de handicap sous la forme d'une BD photos qui est accessible à tous en format électronique.
Clément Beylet, victime d'un « intrus dans la moelle épinière » l'empêchant de se déplacer aisément, est le premier à s'être prêté au jeu. « La BD est un outil novateur et ludique qui permet de parler du handicap sans dramatiser les situations du quotidien et qui permet aussi aux personnels handicapés de se dire que "nous aussi on connaît ça", c'est pour ça que j'étais partant », confie-t-il.
Dans cette BD, deux petits personnages, qui représentent en réalité Fabienne Rakitic et Jackie Didierjean de la Mission handicap, interrogent les personnels handicapés sur leur parcours professionnel et personnel, la façon dont ils vivent leur handicap, etc. Et à chaque fois, l'interview donne lieu à quelques petites informations succinctes sur le handicap comme l'accessibilité aux bâtiments publics ou encore la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) dans ce premier numéro.
Une première pour les personnels
Si les actions vers les étudiants handicapés sont régulières, « c'est vraiment une première pour ce qui est des personnels », affirme Fabienne Rakitic, coordinatrice de la Mission handicap. Pour cette action, la DRH a souhaité s'associer au SVU. « Nous profitons de la dynamique de la Mission handicap qui a déjà de l'expérience avec les étudiants. Nous, nous balbutions encore un peu sur ce sujet, confie Marie-Isabelle Duminil, adjointe à la DRH. Fabienne Rakitic nous a proposé cette idée de BD, c'est un support innovant qui permet de parler d'un sujet sensible, un peu inquiétant car encore trop méconnu ».
Tout le travail a été mené en interne pour la réalisation de la BD. Un dessinateur du service Imprimerie s'est chargé de croquer les membres de la Mission handicap. Les photos ont été prises par la coordinatrice et la PAO a été réalisée par une personne du SVU. « C'est de l'artisanat mais nous en sommes assez fières », confie Fabienne Rakitic.
À ce jour, 87 personnes à l'université sont identifiées comme étant en situation de handicap sur un total de presque 5 000 personnels soit moins de 2%. « En termes de chiffres, c'est peu mais il s'agit des personnes qui se sont fait connaître auprès de la DRH lors du recensement réalisé. Certains personnels contractuels, dont le handicap ne se voit pas par exemple, craignent, en étant reconnus travailleurs handicapés, de perdre leur emploi », explique Marie-Isabelle Duminil, identifiée comme correspondante handicap par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche. C'est peu, surtout au regard de la loi de 2005 qui oblige tout employeur d'au moins 20 salariés à employer du personnel handicapé à hauteur de 6% de son effectif. Mais la DRH a réagi avec la création d'un groupe de travail qui œuvre à la mise en place de procédures de recrutement pour ce type de personnel mais aussi d'accompagnement de celui-ci. Et « cette action de communication visuelle vient comme un soutien à ce groupe de pilotage pour créer une réelle dynamique », selon Fabienne Rakitic.
La Mission handicap et la DRH espèrent ainsi faire 3 ou 4 portraits par an car « il est important d'en parler, d'en reparler, il faut que ce soit récurrent pour que les gens y pensent souvent », insiste Marie-Isabelle Duminil. Le prochain numéro de la BD devrait ainsi être publié en septembre.
Floriane Andrey
Françoise Le Jallé est chargée de mission handicap depuis 3 ans. Avec son équipe, elle a réussi à donner une visibilité à sa mission, ainsi qu'une vraie place aux personnes handicapées dans l'Université de Strasbourg, même s'il reste beaucoup à faire. Les projets de la mission, d'ailleurs, ne manquent pas !
Quel bilan tirez-vous de ces trois années d'activité ?
Le plus important, c'est de constater qu'aujourd'hui, la Mission handicap a vraiment une visibilité. Elle est bien identifiée par les étudiants handicapés, mais aussi par les personnels des composantes. Or, c'est très important, car les étudiants handicapés sont dans les composantes. Elles sont en première ligne pour les accueillir, les aider, prendre en charge leurs spécificités.
Nous avons aussi mis beaucoup d'énergie à engager un travail sur l'image des personnes handicapées. Ainsi, dans le cadre de la Semaine pour l'emploi des personnes handicapées, nous avons lancé un concours de scénarii sur le thème "Handicap et emploi : et vous, vous en diriez quoi ?", ainsi que la réalisation de clips "décalés" mettant en scène des personnes handicapées au travail. Cette action a reçu récemment le prix Handi-friends (cf. article du n°41 de L'Actu). C'est à la fois une grande satisfaction pour nous, et cela a renforcé nos liens avec nos partenaires en interne (la Direction des usages du numérique - DUN) et à l'externe (le Crédit agricole).
Ces résultats, on les doit surtout à l'implication et au dynamisme des deux personnes qui travaillent à la mission : Fabienne Rakitic, coordinatrice et Jackie Didierjean, chargée d'accueil.
Quel objectif politique sous-tend votre action passée et à venir ?
Notre objectif est de développer l'autonomie des étudiants. Il faut qu'ils puissent trouver leur propre voie, leur propre chemin, dans le respect de la dignité humaine. Ainsi, nous mettons tout en œuvre pour les accompagner dans un processus global allant de l'accès au savoir jusqu'à l'élaboration de leur projet professionnel sans les marginaliser, ou les victimiser. C'est un équilibre délicat ! Mais ça marche. Nous constatons régulièrement le développement d'une solidarité entre étudiants valides et handicapés, entre les étudiants handicapés également.
Pour améliorer cette autonomie, nous nous efforçons de sensibiliser un maximum de personnes dans l'université à la présence et aux besoins des personnes handicapées. L'idée, c'est que leur prise en charge ne passe pas systématiquement par nous, mais soit l'affaire de tout un chacun dans l'établissement. Finalement, c'est la prise en compte du particularisme d'un étudiant. Les particularismes existent en dehors des handicaps.
Quels sont vos projets ?
Le plus imminent est justement en lien avec cette prise en compte "décentralisée" de la personne handicapée : elle concerne la constitution d'un réseau de personnes ressources dans les composantes. Nous sommes en pleine construction de ce réseau, qui devrait être opérationnel en septembre prochain.
Nous travaillons également sur l'accessibilité physique des bâtiments universitaires. C'est un peu compliqué, surtout dans les bâtiments anciens. Également, sur l'accessibilité numérique, qui peut-être une aide précieuse aux études pour palier certains handicaps. Ainsi, la DUN, avec le Service de formation continue et les Sciences de l'éducation, développe une solution pour déficients visuels, actuellement testée par une étudiante en licence pro.
Le travail sur l'image des personnes handicapées passera cette année par un projet artistique autour de la photo : "En-visage-moi". C'est le photographe Éric Vassoler qui a beaucoup travaillé sur la notion d'étrangeté, qui doit réaliser une série de portraits d'étudiants et de personnels handicapés.
Les personnels handicapés justement sont également au centre de nos préoccupations les plus proches : nous travaillons, dans l'université, à l'identification de postes qui pourraient leur convenir, à l'élaboration d'un protocole pour embaucher des étudiants handicapés. Enfin, toujours dans ce souci de travail sur l'image, nous allons produire, avec la DRH, une série de bandes dessinées présentant un personnel handicapé et ses conditions de travail. La première est terminée (cf. l'article sur cette initiative), mais nous comptons en sortir une tous les trimestres.
Propos recueillis par Caroline Laplane
Depuis début 2009, les grilles qui clôturent l'ensemble du campus universitaire historique - y compris le Jardin botanique -, sont en cours de rénovation. Après les abords du Palais universitaire et la rue Lobstein, c'était au tour des rues de l'Université et Goethe de faire peau neuve.
« Les clôtures étant des grilles en ferronerie posées sur un mur bahut en grès, l'ensemble du travail réside en deux lots : la pierre de taille et la ferronerie », explique Philippe Kah, conducteur de travaux et d'opérations au sein de la Direction du patrimoine immobilier (DPI). Il s'agit, depuis le début des travaux, de déposer l'ensemble de la clôture, séparer les grilles du muret pour remplacer les éléments abîmés. Le tout est dans un état de dégradation très avancé « à cause de la pollution et des intempéries en particulier, mais il y a aussi un problème de sécurité puisque le mur détérioré en partie par le gel ne supporte plus les grilles qui menacent, à certains endroits, de s'effondrer sur les passants », confie Philippe Kah.
« Nous avons donc choisi de restaurer en lien étroit avec les Architectes des bâtiments de France (ABF) plutôt que de faire du neuf car il s'agit des abords de monuments historiques, l'ensemble datant de fin du 19e siècle », insiste-t-il. Les clôtures du Palais universitaire sont d'ailleurs richement décorées à l'image de l'intérieur du bâtiment. « Un travail intéressant de reconstitution des volutes à l'aide de moules a été mené, il s'apparentait à de la ferronerie d'art ». Dans les rues adjacentes, les grilles sont beaucoup plus simples, plus basiques. « Elles sont composées d'un simple barreaudage effet fer de lance avec des pointes qu'il a fallu sabler, remétalliser et repeindre », explique le conducteur des travaux de la DPI. Pour toutes les clôtures, un travail de recherche de teinte a été effectué. « Nous avons essayé de retrouver la teinte d'origine, dénommée bronzine, employée à l'époque pour donner un certain cachet mais elle ne cadrait plus avec l'environnement. Nous avons donc opté, en lien avec l'ABF, pour un gris anthracite, plus contemporain qui s'harmonise avec les habitations alentours ».
La DPI a également choisi de remettre au goût du jour un procédé à l'ancienne : le scellement au plomb. « Les Compagnons du devoir, qui réalisent les travaux, maîtrisent cette méthode qui montre son efficacité face au scellement avec mortier qui se dissout avec les intempéries. Nous recollons ainsi à l'Histoire et restons dans le cadre de la restauration de l'ancien », confie Philippe Kah.
Pour toutes ces phases de travaux, un appel d'offres a été réalisé. Pour la troisième tranche, l'entreprise Scherberich de Colmar s'est chargée de la pierre de taille et la société Nouyrit de Furdenheim a rénové la ferronerie. « Nous insistons toujours pour travailler avec des structures et des matériaux locaux », indique-t-il.
Si les travaux ont pris un peu de retard à cause des intempéries et de certaines mauvaises surprises lors de la dépose des murs en pierre (les racines des arbres du Jardin avaient poussé dans les fondations), les travaux de la troisième phase se termineront d'ici 15 jours.
Cependant, seuls 400 m de grilles ont été, à ce jour, rénovés, soit le quart de l'existant. Une consultation est actuellement en cours pour la maîtrise d'œuvre des prochaines phases.
Floriane Andrey
Deux jours après, les courbatures s'estompent, les souvenirs de course ressurgissent, les encouragements des proches restent gravés... les moments de « souffrance » sont oubliés...
Dimanche matin, les 105 participants de la communauté universitaire emmenés par Christian Mestre, président de l'Association sportive, Marc Reinhold, son secrétaire général, Christophe Kugler professeur au SUAPS et un des organisateurs de l'évènement, unis sous un seul et unique maillot (vert), se sont élancés hardiment dans les différentes courses : le 5 kilomètres, le 10 kilomètres et le semi marathon. Les chronomètres, importants pour ceux qui font de la compétition sur route, accessoires pour les autres, se sont souvent affolés.
Nous relèverons tout de même les brillantes prestations d'Éric Mathieu de l'Agence comptable sur 10 km avec un temps de 35mn55s et de François Jacob, professeur de droit sur semi marathon avec un temps de 1h22mn16s.
Au chapitre remerciements, mention spéciale à notre photographe attitré Patrick Vonthron, qui a passé son dimanche matin sur le bitume strasbourgeois avec son imposant matériel et au groupe d'étudiants, Marie-Hélène, Marion, Camille, Gaëlle, Thibaut de la Faculté des sciences du sport emmenés par leur professeur Isabelle Logeart.
Marc Reinhold
Crédit photos : Patrick Vonthron
La Faculté de droit, des sciences politiques et de gestion va élire son nouveau doyen le 23 mai prochain. L'Actu en profite pour interviewer Jean-Michel Poughon, l'actuel doyen, sur son bilan de mandat et le questionner sur les changements dans sa faculté occasionnés par la fusion de l'université.
Votre mandat de doyen de la Faculté de droit, des sciences politiques et de gestion arrive à son terme, quel bilan en tirez-vous ?
Ma préoccupation principale de doyen est la réussite des étudiants et leur insertion professionnelle. C'est la raison pour laquelle mon équipe a créé 3 licences professionnelles : Métiers de la banque - chargé de clientèle, Métiers du notariat et Métiers de l'immobilier. Nous essayons également de développer le plus possible la formation continue et l'apprentissage avec des masters comme celui de Gestion du patrimoine ou les masters 2 AES et Commerce électronique... Nous voulons aussi continuer à donner une bonne formation aux étudiants en maintenant par exemple les exercices traditionnels comme les épreuves de 3 heures. Ce sont les seules épreuves qui permettent d'apprendre et d'assimiler le travail du juriste : analyser, argumenter, synthétiser.
Quant à la réussite des étudiants, le principal problème que nous rencontrons concerne le manque de méthode des nouveaux bacheliers. Nous avons mis en place, dans un premier temps, des tutorats, cinquante groupes en première année de Droit et AES. Mais ce ne fut pas une réussite, les étudiants étant peu nombreux à les fréquenter (1,5 étudiant par groupe...).
Le deuxième chantier de mon mandat est l'équipement informatique et multimédia des salles et amphithéâtres. Il faut remercier l'Université de Strasbourg qui a particulièrement aidé la faculté et désormais toutes les salles sont équipées informatiquement (PowerPoint, Podcast...).
Enfin, notons que le nombre d'étudiants est en augmentation et monte à 5 100. Nous avons également eu 4 000 demandes en droit et 900 demandes en 1er choix pour la prochaine année universitaire !
Avez-vous remarqué des changements dans la vie de votre faculté depuis la fusion de l'Université de Strasbourg ?
Il est très difficile de répondre à cette question. Il est certain que cette fusion a engendré une sorte de malaise à cause du choc de culture et du changement de mode de gestion. Peut-être, aurait-il mieux valu que scientifiques, littéraires et juristes essayent de se connaître avant la fusion. D'autre part, le mode de gouvernance de l'Université Robert Schuman était très différent. Il laissait une place très importante à la participation et à la consultation avant de prendre des décisions. Aujourd'hui nous vivons un « jacobinisme universitaire » et comprenons mal des décisions prises sans véritables consultations, comme celles concernant les règlements d'examens : mises en place en 2009 sans tenir compte de nos observations, nous sommes obligés de les réformer. Ensuite, nous venons de perdre 15% de notre financement de l'université, ce qui n'est pas, je m'empresse de le préciser, de la faute de l'université. Enfin, faute de moyens, on a du mal à trouver du personnels administratifs et des ATER. Bref je ne vois pas d'amélioration notable immédiate depuis la fusion. Sauf bien entendu pour les bâtiments et le rattachement de la Fac de droit à un pôle de comptabilité qui nous décharge de ce travail. Mais sans doute, faut-il attendre pour voir les bénéfices de cette fusion.
Quels sont les points positifs et négatifs que vous retenez de votre mandat ?
La fonction est enrichissante intellectuellement et amicalement mais avec aussi, comme pour toute fonction de direction, des déceptions.
Une de mes satisfactions est de voir que le système d'examens que nous proposons en remplacement du précédent a reçu un avis favorable du CEVU. Le système actuel était imposé sans prendre en considération les spécificités des composantes. Ensuite, mon souci de doyen est de maintenir un niveau suffisant d'enseignement et d'exigence car le marché du travail est impitoyable et la concurrence est rude avec les BTS, IUT ou écoles de commerce qui sélectionnent leurs élèves. La Faculté de droit sélectionne finalement ses étudiants sur deux ans. Enfin, il convient de noter le haut niveau de nos masters 2, dont certains sont bien classés nationalement, comme ceux d'Achat international ou de Droit social qui sont dans les cinq premiers.
Ainsi, autre satisfaction : lorsqu'un étudiant vous apprend qu'il est reçu au barreau des avocats grâce à l'enseignement que vous lui avez donné.
Enfin, je tiens à rendre hommage aux services administratifs qui, malgré des équipes réduites, une grande surcharge de travail accomplissent leur tâche avec une conscience professionnelle exceptionnelle. De même, mes collègues, surchargés de surveillances d'examens, de copies à corriger (parfois plus de mille...) œuvrent dans le souci des étudiants et de la faculté.
Ces points positifs me font oublier ce qui pourrait apparaître comme négatif.
Propos recueillis par Fanny Del
Coordonné par Agnès Walser-Luchesi, maître de conférences et chargée de mission auprès de la vice-présidence formations initiale et continue, le dispositif d'urgence mis en place par l'Université de Strasbourg à la suite du séisme du 11 mars au Japon est toujours actif.
L'Université de Strasbourg a fortement contribué au rapatriement en France de ses 27 étudiants et enseignants présents au Japon lors de la catastrophe du 11 mars. Agnès Walser-Luchesi tient à souligner la rapidité et l'implication des personnels de l'Université dans cette gestion de crise. Il fallait en effet identifier, contacter et s'assurer de la santé et de la sécurité de chaque personne. La coordinatrice de cette action rappelle qu'une permanence a fonctionné 24h/24, weekend compris, pour informer les étudiants de l'Université de Strasbourg au Japon et les aider à revenir en France.
D'ailleurs, le président de l'Université de Strasbourg, Alain Beretz, avait adressé un courrier à chacun d'entre eux les informant du dispositif d'accueil mis en place avec l'aide du CROUS et de la suspension de tout départ vers le Japon.
Depuis, et compte tenu de l'évolution de la situation au Japon et des nouvelles consignes en ligne sur le site du MAEE (ministère des Affaires étrangères et européennes) et des consignes délivrées par le fonctionnaire de sécurité défense du CNRS, l'Université de Strasbourg a décidé d'assouplir le dispositif concernant les séjours des étudiants et enseignants-chercheurs dans ce pays, à l'exclusion des préfectures de Miyagi, Fukushima, Ibaraki et Tochigi dans lesquelles les déplacements restent formellement déconseillés.
L'Université de Strasbourg rassure ses 26 étudiants revenus du Japon : ils continuent de bénéficier de leur bourse de mobilité et ils peuvent valider leur semestre interrompu grâce à des pédagogies de substitution. Mise en place par l'Université de Strasbourg, la liste les personnes relais du SUMPS, du CAMUS ou encore du CROUS par exemple, reste active. Les étudiants de retour de Japon ainsi que les étudiants japonais à Strasbourg, peuvent toujours les contacter.
Les étudiants qui souhaitent repartir au Japon et les nouveaux candidats étudiants ou enseignants-chercheurs à un séjour pour étude ou recherche, sont priés de se faire connaître et de signer avant leur départ un document dans lequel ils reconnaissent avoir été informés des risques auxquels ils sont potentiellement exposés et indiquent avoir pris connaissance des recommandations du MAEE. Pour ce faire, il sera demandé à l'étudiant ou au personnel candidat au départ de signer et de dater la fiche « Conseils aux voyageurs » disponible sur le site internet du MAEE. Ce document sera conservé dans le dossier.
Quant aux signatures de conventions de stage pour ce pays, elles relèvent de la procédure des pays à risque, soumises à la signature du président de l'université.
Fanny Del
Le dernier séminaire de l'année universitaire du service Prospective et développement s'est tenu jeudi 5 mai et a rassemblé une cinquantaine de personnes. Après une présentation du premier vice-président de l'Université de Strasbourg (UdS), Michel Deneken, le président de l'Université Paris Descartes et généticien renommé, Axel Kahn a été invité à parler sur le thème « Qu'est-ce que l'excellence à l'université ? ».
« Lieu de civilisation », l'université rayonne sur son territoire. L'excellence doit y être présente à tous les niveaux qu'il s'agisse du premier cycle, du doctorat, de la vie étudiante, et bien sûr, de la recherche (voir la vidéo).
En écho à la première intervention, le président de l'UdS Alain Beretz a développé en seconde partie sa vision de l'excellence et les initiatives de l'UdS y concourant telles que la participation aux initiatives d'excellence. Performance, qualité et créativité sont synonymes d'une excellence qui doit rayonner partout tant dans les talents, les ressources mobilisées, la gouvernance mise en place que dans la stratégie (voir la vidéo).
Tous les séminaires sont disponibles sur l'ENT, rubrique Institutionnel > Vie de l'université > Prospective et développement.
Le prochain séminaire Prospective et développement aura lieu le jeudi 6 octobre 2011.
La 20e édition de la Fête de la science aura lieu du 13 au 16 octobre 2011. Cette manifestation nationale et annuelle permet au monde de la science de faire la fête dans l'espace public.
Toutes les disciplines scientifiques sont invitées à prendre part à cet événement sous toutes les formes envisageables : stand, conférence, exposition, visites de laboratoire...
Si vous souhaitez y impliquer votre structure, envoyez avant le 20 juin la fiche d'inscription préliminaire au Jardin des sciences qui coordonne la manifestation dans le Bas-Rhin.
Contact
Saïd Hasnaoui
Said.hasnaoui@unistra.fr
03 68 85 05 24
Depuis sa création début 2009, la Fondation Université de Strasbourg, en collaboration avec la Fondation pour la recherche en chimie, développe son action de soutien aux projets prioritaires de l'Université de Strasbourg.
Le premier rapport d'activité couvrant la période 2009-2010 décrit la stratégie et la campagne des fondations,ainsi que le premier bilan de celle-ci et la description des principales actions permises par les dons recueillis.
Téléchargez le Rapport d'activité 2010.
Françoise Le Jallé chargée de mission Handicap
183 étudiants en situation de handicap à la rentrée 2010 soit une augmentation de 27% par rapport à l'année précédente
Envoyez nous vos informations à lactu@unistra.fr avant le 8 juin à midi pour une parution le 10 juin.
Consultez les dates des prochains numéros.