Cette dernière semaine, le Service communication de l'Université de Strasbourg (UdS) accueille Domenico Orsini et son accent chantant du sud de l'Italie. Domenico est personnel de l'Université de Salerne, une ville située à 50 km au sud de Naples. Il bénéficie d'une mobilité de formation dans le cadre du programme Erasmus. C'est-à-dire qu'il est en « stage d'observation » à l'UdS, en lien avec son projet professionnel. Domenico travaille depuis 5 ans à l'université, après une carrière d'auteur, acteur et journaliste. Après avoir réussi le concours d'entrée, en 2006, il a été affecté au Bureau de la comptabilité et des dépenses générales. Il s'occupe notamment des relations extérieures, ce qui l'amène à coopérer avec le Bureau de la communication. Son projet, est de rejoindre ce service dès que possible, où il valorisera mieux ses compétences journalistiques que dans ses fonctions actuelles.
L'Université de Salerne participe au programme de mobilité internationale de formation mise en place dans le cadre d'Erasmus. Sachant cela, Domenico a cherché un stage dans un service de communication en France, puisqu'il comprend et parle plutôt bien le français. À l'UdS, il est accueilli pendant toute la semaine dans le département des relations avec la presse, qui lui a concocté un programme lui permettant de s'informer dans les domaines d'activité qui l'intéressent le plus directement : web-TV, école de journalisme... « J'étais un peu tendu en arrivant, mais j'ai été très bien accueilli. J'ai vu plein de choses et je repars en Italie, riche de cette expérience », témoigne-t-il.

Un programme ouvert aux personnels de l'UdS aussi

« Tous les personnels de l'UdS (enseignants, administratifs, techniciens, titulaires et contractuels) peuvent bénéficier d'une mobilité dans le cadre de la mobilité de formation Erasmus, explique Carmen Fuchs, chargée de la gestion des mobilités Erasmus enseignante et administrative au sein du département Europe de la Direction des relations internationales. La durée de la formation doit être au minimum de 5 jours et au maximum de 6 semaines (hors voyage). De fait, la plupart des gens partent une semaine ».
Cette nouvelle forme de mobilité internationale est mise en place dans le cadre du programme Erasmus depuis 3 ans (année universitaire 2008/2009), ce qui explique pourquoi elle est encore peu développée. Pour l'année universitaire 2010-2011, l'Université de Strasbourg a obtenu 7 places de l'Agence 2E 2F (Agence Europe éducation formation France de Bordeaux), pour ces mobilités dites « administratives ».
La procédure est relativement simple. Il faut d'abord que le candidat élabore un projet professionnel qui motive sa demande de mobilité et le choix de son université de destination, comme l'a fait Domenico Orsini. Puis qu'il contacte celle-ci pour étudier la faisabilité de son projet. Enfin, il prendra l'attache de Carmen Fuchs pour la procédure administrative. « En théorie, tous les établissements d'enseignement supérieur européens sont potentiellement ouverts à la mobilité administrative, mais de fait, le système étant récent, peu d'entre eux y sont effectivement entrés. S'il n'existe pas d'accord avec l'établissement choisi, on doit alors obligatoirement en signer un spécifiquement. Du coup, la procédure est plus longue ». De même, cette mobilité peut se faire dans le cadre d'une entreprise européenne à l'étranger, mais il faudra aussi compter le temps de la formalisation d'un accord.
Développer la mobilité internationale des personnels administratifs est aujourd'hui un objectif pour l'Université de Strasbourg : « Cela peut être considéré comme une action de formation professionnelle. Le principal bénéfice tient en effet aux échanges de pratiques et de compétences acquis à cette occasion », estime Carmen Fuchs. Il existe néanmoins quelques freins qui devront  être levés dans l'avenir proche : le programme manque de notoriété ; il suppose une bonne connaissance de la langue du pays dans lequel on souhaite se rendre, ou, à défaut, de l'anglais ; enfin, le financement prévu actuellement (600 euros par semaine pour le transport, l'hébergement, les repas...) reste souvent insuffisant pour couvrir les frais engagés par le stagiaire...

Caroline Laplane

Contact : Carmen Fuchs, DRI
carmen.fuchs@unistra.fr

Isabelle Barth a été officiellement nommée directrice générale de l'EM Strasbourg par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche le 6 mai pour une prise de fonction le 23 mai.

Elle succède à Michel Kalika qui a décidé de quitter ses fonctions pour des raisons familiales. Isabelle Barth, 50 ans, mère de 6 enfants, professeur des universités, directrice de la recherche de l'EM Strasbourg depuis septembre 2008 avait été élue par le conseil d'administration de l'école le 13 avril dernier. Le CA se compose de 13 personnalités extérieures, sept étudiants, 10 enseignants et deux administratifs.

Lire le communiqué de presse.